Étude sur les Festivals en 2024 : Entre fréquentation encourageante et défis croissants

Le Centre national de la musique (CNM) et le Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPS) ont dévoilé ce 18 octobre 2024 un premier bilan de la saison des festivals de musique et d’humour, couvrant la période de janvier à août. Réalisée en partenariat avec des organisations professionnelles comme Ekhoscènes, le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA) et France Festivals, l’étude révèle une année marquée par des difficultés économiques et des aléas climatiques, plus que par les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP).Voici les principaux enseignements de cette enquête, basée sur 877 festivals interrogés.

IMPACT LIMITÉ DES JEUX OLYMPIQUES

Parmi les festivals interrogés, 95% se sont déroulés comme prévu. Seuls 2% ont été annulés, dont une seule annulation directement liée aux JOP. Cependant, 10% des festivals qui ont eu lieu ont rapporté des perturbations indirectes liées aux JOP, comme des modifications de dates, des changements de lieux ou des difficultés avec la sécurité. Les coûts techniques et de sécurité, bien que difficilement quantifiables, ont également été impactés.

LES RISQUES CLIMATIQUES DE PLUS EN PLUS PRÉSENTS

Les aléas climatiques continuent de poser des problèmes sérieux pour les festivals. En 2024, un tiers des festivals ont été affectés par des conditions météorologiques défavorables telles que des pluies, orages ou canicules. Ces phénomènes ont causé des annulations ou des modifications importantes, faisant des risques climatiques la deuxième cause de difficultés après les problèmes financiers.

UNE FRÉQUENTATION ENCOURAGEANTE MALGRÉ LES DÉFIS

Malgré ces obstacles, la fréquentation des festivals reste solide. Un quart des festivals ont augmenté leur capacité d’accueil, et la fréquentation moyenne a atteint 8 181 spectateurs avec un taux de remplissage supérieur à 90% pour 26% des festivals. Cependant, l’augmentation des coûts (techniques, artistiques et sécuritaires) complique la rentabilité, même pour les festivals ayant de bons taux de remplissage.

UNE SITUATION ÉCONOMIQUE TENDUE

Les difficultés financières constituent la première cause d’annulation des festivals (57% des cas). De manière préoccupante, 48% des festivals de musique et d’humour ont terminé leur exercice budgétaire en déficit en 2024, malgré de bonnes fréquentations pour certains. Cette situation montre que les recettes de billetterie ne suffisent plus toujours à couvrir les coûts grandissants.

Si la scène des festivals en 2024 affiche des signes de résilience, les organisateurs se retrouvent face à des défis de taille, notamment les incertitudes économiques et les aléas climatiques. Cette étude, destinée à être reconduite chaque année, permettra de suivre de près l’évolution de ce secteur vital pour la culture en France. Nous prevoyons de vous faire un autre résumé de l'étude une fois que l'étude sur les festivals en 2024 sera publiée.