
Naâman, de son vrai nom Martin Mussard, voit le jour le 25 février 1990 à Dieppe, en Normandie. Très jeune, il ressent cet appel irrésistible de la musique, une vibration qui le pousse à explorer des sonorités reggae, ska, blues et hip-hop. Bien qu’il suive des études en communication et en arts graphiques à Caen, son cœur lui souffle une autre direction : celle de la musique. En 2010, il fait un choix radical et quitte tout pour s’y consacrer pleinement.
DE LA NORMANDIE À LA JAMAÏQUE
En 2012, Naâman se fait remarquer avec sa mixtape "Deep Rockers", un projet brut et sincère qui attire immédiatement l’attention du public reggae. La même année, il monte sur la scène du Reggae Sun Ska Festival, un moment charnière qui assoit sa place dans le paysage musical. L’année suivante, il réalise un rêve en partant enregistrer son premier album en Jamaïque : "Deep Rockers, Back a Yard". Avec des titres comme "Smoke Tricks" et "Skanking Shoes", il conquiert une nouvelle génération de passionnés.
NAÂMAN : UN ARTISTE POLYVALENT
Le succès est au rendez-vous et Naâman ne s’arrête plus. En 2015, il sort "Rays of Resistance", un deuxième album puissant qui l’emmène aux quatre coins du monde : Moyen-Orient, Inde, Chine, Canada… Plus qu’un musicien, il devient un messager, prônant une musique libre et engagée. Il s’investit dans de nombreuses causes, notamment en participant en mai 2015 à un concert caritatif en soutien aux victimes du séisme au Népal.
Avec le temps, Naâman affine son art. En 2017, il dévoile "Beyond", un album aux accents encore plus matures, prouvant qu’il sait se renouveler sans trahir son essence. En 2022, "Temple Road" vient enrichir son répertoire, confirmant qu’il est devenu une voix incontournable du reggae moderne.
Derrière la lumière, l’ombre guette. En 2019, on lui diagnostique une tumeur au cerveau. Malgré la maladie, il continue à puiser dans la musique l’énergie pour avancer. Jusqu’au bout, il choisit de vivre pleinement, entouré de ses proches et de ceux qu’il a inspirés.
Le 7 février 2025, Naâman s’éteint à l’âge de 34 ans. Mais son héritage, lui, reste intact. Il laisse derrière lui des mélodies vibrantes, des paroles habitées, et une aura lumineuse qui continuera de briller à travers ses chansons.
Naâman n’a pas simplement chanté le reggae. Il l’a vécu. Il l’a incarné.
Et il continue de résonner, là où la musique est éternelle.
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